Evelynn Pellier

Moi, Evelynn Pellier, je n’ai jamais eu à me plaindre de ma situation, que ce soit lors d’une vie légitime et réglementée ou de ma vie actuelle, bien plus chaotique et frivole.

Mes deux parents n’étaient pas des riches citoyens, mais ils n’avaient pas non plus à compter chaque centime. Ils étaient simplement des monsieur tout le monde, dans un cadre boulot métro dodo. Un cadre horrible quand on y repense.

Mon éducation était classique, à base de discipline si j’en manquais et d’encouragement à faire des projets sportifs ou créatifs.

Et bizarrement, c’est vers la force militaire que ma passion a résidé. Et très tôt, j’ai pu intégrer un centre de formation militaire et intégré par la suite à un projet militaire plutôt secret. Qui part la suite n’a plus réussi à se cacher !

C’était un projet scientifique afin de développer une arme défensive, une sorte de rayon laser dont le but serait de réduire en taille les cibles et de les rendre plus faible, je sais pas trop … Le charabia scientifique, ce n’est pas ma tasse de café. Toujours est-il que lors d’une ronde, je passais par la salle d’essai et je voyais leur machine viser un rat de laboratoire qui n’avait rien demandé. Et je vis leur réussite et l’échec de tout le monde. Déjà, le rat avait bien réduit en taille, avec la cage en fer qui le contenait. J’en fus abasourdi et les scientifiques exaltaient leurs joies et leur fierté, l’expérience avait fonctionné. Mais … Aussi bêtes qu’ils sont intelligents, ils ont oublié leur contenu avec leur or noir, le café qui … S’est renversé sur le tableau de bord. Quels bourriques ! Je les fais sortir dans l’urgence en ne demandant qu’une seul et unique personne reste pour m’aider à contrôler la machine, ordre qu’ils ont compris rapidement et dont cependant, je n’ai eu la réponse que tard. On pouvait voir la machine maximiser les taux de diminution sur les écrans et se préparer un tir « non conventionnel suite à la perturbation de l’écran de contrôle ». Putain d’informatique …

Au final, une personne finie par être désignée et ensemble on commence les étapes pour défaire le projet de tir. Cependant, le liquide qui a crée le dysfonctionnement a rendu le clavier inutilisable et donc si on voulait arrêter la machine, c’était directement sur elle. Avec l’explication peu adéquat de la scientifique, j’essaye d’atteindre les différents bouton et fil à défaire quand soudain, un flash violent et une sensation violente de mettre fait tirer dessus par le soleil lui-même, je me suis rendu compte que le laser venait de tirer ton coup « non conventionnel ».

A mon réveil, je n’étais pas réduite à la taille d’une mouche ou quoi que ce soit, j’avais bien ma taille normale, par contre, la scientifique m’expliqua qu’ils ont bien cru me perdre, car une fois le rayon tiré, la machine explosa, dû à une forme de surchauffe, et j’avais alors déjà commencé à rétrécir. Elle m’avait trouvé et attrapé, alors que j’étais de la taille d’une bouteille d’eau et que je continuais ma dégradation. Elle m’avait gardé en main, ne sachant réellement quoi faire de ma situation et en espérant qu’à un moment, je reprenne ma taille. Chose que j’ai fini par faire avec le trou au niveau de l’impact du rayon, bien que mon corps n’ait rien.

Suite à ça, ils virent en mon expérience un handicap, ne voulant pas vérifier si j’avais le contrôle sur ce pouvoir et ne voulant pas risquer de me mettre au placard ou au contraire sur une mission importante et que je la fasse foirer avec un évènement de taille. Donc ils m’ont renvoyé en civil.

J’aurais bien aimé dire que j’étais surveillé mais à part des « rendez-vous checkup », je n’avais rien de plus, donc … J’étais libre. Libre de faire mes tests, de voir si je pouvais modifier ma taille, et oui, c’était possible ! Et même plus ! Je pouvais prendre des objets avec moi !

C’est ainsi que j’ai décidé de braquer ma première banque. Rien de fabuleux, hein. J’y voyais ainsi une vengeance face à ce renvoi, pas du tout justifié selon moi. J’y suis allé avec un gros sac, sans même prendre de quoi masquer mon visage. Le but étant de ne pas y aller comme un bourrin, mais d’utiliser mes nouvelles fonctions pour partir en catimini.

Entrer dans la banque ne fut alors pas compliqué, esquiver les gardes et accéder au coffre, un peu plus, par contre, se servir dans les coffres, une fois à l’intérieur, un régale de facilité ! Je me suis laissée enfermée, minuscule, dans le coffre puis j’ai repris ma taille, crocheté différents casiers, trouvé des plaques, les mettre dans mon sac et refermé le casier, jusqu’à ce que je ne puisse porter mon sac que difficilement. Et je suis repartie comme je suis venue … Ou presque. J’ai réussi à sortir du coffre, c’est un fait, mais j’ai repris ma taille dans un coin visible d’une caméra. Suffisamment dans le coin pour que l’on me voit reprendre ma taille, mais pas pour que l’on me reconnaisse directement.

Je suis rentrée chez moi et j’ai caché le sac de mon larcin dans la tombe d’un chien de la famille qui n’a jamais existé et les plaques dans un recoin sombre des égouts où pour y accéder, il faut forcément passer par mon pouvoir … Ou casser le mur.

La Police a facilement retrouvé ma trace et m’a arrêté. Mais fautes de preuve, et sans retrouver l’or, ils ont dû me relâcher. Depuis, je refais des petits larcins, jamais des gros coups, j’ai suffisamment d’argent, et sinon, je vis.

Et si vous vous posez la question, les parents vont bien, même si je n’en ai plus de nouvelles pour des raisons que vous comprendrez.